Les Insectes
xylophages
La petite vrillette (Anobium punctatum)
Ce coléoptère
xylophage peut s’attaquer aux bois des résineux comme de
feuillus. La larve circule à travers le bois en digérant
la cellulose. Au bout de 3 ans, il s’installe dans une loge située
près de la surface du bois afin de procéder à la
mue imaginale. L’été venu, l’insecte dévore
le bois le séparant de la surface, formant ainsi des trous caractéristiques
de 1 à 3 mm de diamètre. A la suite de l’accouplement,
les femelles pondent jusqu’à 30 œufs dans des fentes
et crevasses du bois ou bien dans les anciennes galeries. Les œufs
éclosent et une nouvelle génération commence un cycle
de vie qui varie de 1 à 4 ans suivant que le bois est déjà
attaqué par la pourriture ou non.
La grosse vrillette (Xestobium rufovillosum)
Cet insecte est similaire à la petite vrillette, mais en bien plus
gros. Son trou d’envol fait environ 3 mm de diamètre et son
trou de sciure est grossier en forme de petit pain. Les larves de cet
insecte sont généralement retrouvées dans du chêne
en décomposition, et le cycle de larvaire de l’œuf à
l’imago peut être raccourcit à 4 ans. Dans un bois
sain, la larve peut creuser des tunnels pendant près de 12 années
avant de s’installer dans sa loge imaginale. Comme avec la plupart
des insectes, c’est la larve se nourrissant du bois qui cause le
plus de dégâts. En définitive, la larve nidifie et
se transforme en insecte, qui sort alors du bois et s’accouple afin
de recommencer un cycle. La femelle pond jusqu’à 200 œufs.
Connu pour ne s’attaquer qu’au bois feuillus, on le rencontre
parfois dans des bois résineux en décomposition.
Charaçon (Euophryum confinent) 
Cet insecte xylophage a une apparence et une taille similaires à
la petite vrillette. Il y a plus de 50,000 espèces de et elles
ont toutes un long museau. Il diffère aussi par le fait qu’il
n’attaque que le bois infesté par des pourritures. Il s’agit
d’un insecte à fort potentiel reproducteur, qui peut effectuer
jusqu’à 2 cycles complets en un an. Sa présence peut
donc engendrer d’importants écroulements structurels.Il préfère
le bois de printemps situé dans l’aubier, où la larve
et l’insecte creusent des galeries et des trous d’envol irréguliers
dont le diamètre est d’environ 1.5mm.
Le capricorne des maisons (Hylotrupes bajulus)
Cet insecte xylophage
attaque les bois secs et dépose ses oeufs dans les fentes ou les
interstices. Les œufs éclosent en trois semaines environ pour
former des larves. Celles-ci creusent des tunnels dans le bois et sont
capables d’absorber leur propre taille en un jour. A l’approche
de leur maturité, elles mesurent 25 mm de long. Les ravages causés
par cet insecte peuvent être désastreux. Après avoir
réaliser des galeries pendant 4 à 7 ans, les adultes sortent
du bois durant la saison de reproduction en laissant derrières
eux un trou de 10 mm de long par 6 de large. Après l’accouplement,
la femelle peut pondre jusqu’à 200 œufs.
Termites 
Les termites sont les insectes xylophages les plus destructeurs. Certaines
espèces attaquent même les bois sur pied, les récoltes
agricoles et bien d’autres matériaux de construction tels
le plastique ou le caoutchouc. On peut distinguer trois groupes principaux
:
Termites du bois sec (Kalotermitidae)
Les colonies de cette
famille de termites s’installent directement dans le bois, sans
contact avec le sol et restent parfois longuement indétectables.
Leurs besoins en eau sont assez modérés et celle contenue
dans le bois est suffisante. L’attaque des maisons se fait à
l’initiative des adultes volants, qui pondent des œufs dans
les fentes et interstices des éléments de construction en
bois ou dans les meubles.
Termites du bois humide (Hodotermitidae & Termopsidae)
Ils se rencontrent
dans le bois en décomposition.
Termites sous – terrain (Rhinotermitidae & Mastotermitidae &
Termitidae)
Cette famille est la plus commune et vit en colonie dans le sol. Ces termites
construisent des galeries de boues qui protègent les ouvriers des
prédateurs et de la dessiccation. La détection de ces tunnels
est la preuve formelle de la présence de termites.
Les Champignons lignivores
Le coniophore des maisons (Coniophora puteana)
La coniophore est l’un des champignons de pourriture cubique, qui
se nourrit de bois humide (40% < H <.60% Le bois perd alors du poids
et ses propriétés mécaniques jusqu’à
l’effondrement. Contrairement à la mérule (Serpula
lacrimans), ce champignon ne constitue pas de filaments blanc et fibreux,
mais un mycélium de couleur vert olive. La surface du bois attaqué
prend des teintes marron foncé caractéristiques. On les
trouve le plus souvent dans les caves ou dans des endroits où l’humidité
est permanente.
Le polypore (Fibroporia vaillantii)
Il s’agit d’un autre champignon de pourriture cubique qui
se développe dans des conditions similaires, mais qui supporte
des extrêmes de températures plus vastes que la mérule.
Son mycélium est généralement constitué de
formations en éventail neigeuses se répandant sur la surface
du bois. Ces spores et fructifications sont également blanches.
C’est un champignon commun des mines de charbon et des bâtiments
humides.
La mérule (Serpula lacrymans)
Ce champignon, le
plus commun, de pourriture cubique requière une humidité
comprise entre 22 et 40%, une température échelonnée
entre 7 et 26°C. On ne le trouve que dans les habitations. Les filaments
ont une forme de coussinets cotonneux dont la palette de couleur varie
du blanchâtres, au violet en passant par le jaune et le gris. La
mérule possède une arme terrible : des cordonnets qui sont
très long et gris. Ils traversent les maçonneries afin d’alimenter
le champignon en eau et contribuent ainsi à son extension. Les
fructifications sont visqueuses et libèrent des spores brun-rougeâtre
par milliards.
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